Au JGI Global, nous abordons des problèmes de conservation complexes avec un engagement ferme en faveur d’un plaidoyer fondé sur des preuves et la nécessité d’inspirer par la collaboration et l’optimisme.
Dans le cadre de notre campagne mondiale ForeverWild visant à mettre fin au trafic d’espèces sauvages, nous avons cherché à mettre en avant la criminalité liée aux espèces sauvages à tous les niveaux, des salles de classe aux salles de conseil d’administration, en passant par les conférences internationales et les recherches de première mondiale, en mobilisant les médias grand public et les utilisateurs des médias sociaux.
Le trafic d’espèces sauvages doit être traité comme un crime grave, où qu’il se produise. Non seulement il défie l’État de droit, mais il porte atteinte à la santé des personnes et des écosystèmes, à la sécurité nationale, à la prospérité économique et aux moyens de subsistance. Il inflige également une cruauté indescriptible à des millions d’animaux chaque année.
Cependant, la vérité est que notre système actuel de droit international n’est pas équipé pour répondre à la substance ou à l’ampleur du problème.
Dans une évaluation faîte en 2020, s’appuyant sur les données de près de 180 000 saisies effectuées dans 149 pays et territoires, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a constaté que près de 6 000 espèces ont été saisies entre 1999 et 2018 ; aucune espèce ne représentait plus de 5 % des saisies ; aucun pays n’a été identifié comme étant la source de plus de 9 % du nombre total d’expéditions saisies ; et les trafiquants présumés ont été identifiés avec certitude comme appartenant à quelque 150 nationalités.
La Banque mondiale évalue les conséquences de l’exploitation illégale des forêts, de la pêche et du commerce des espèces sauvages à 1 à 2 billions de dollars par an, y compris la perte de capital financier, naturel, social et politique.
De telles preuves réaffirment la position du JGI Global, à savoir que le trafic d’espèces sauvages est un problème mondial qui exige une réponse mondiale. C’est pourquoi, en septembre de l’année dernière, nous sommes devenus Champion international de l’Initiative mondiale pour mettre fin à la criminalité liée aux espèces sauvages (EWC pour End Wildlife Crime), qui avait été lancée lors de la dernière Journée mondiale de l’environnement. Avec nos collègues de l’EWC, nous soutenons la création d’un quatrième protocole à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (CNUCTO) pour lutter contre le trafic illicite d’espèces sauvages – le premier accord mondial de ce type.
Le protocole proposé placerait le trafic d’espèces sauvages dans le champ d’application du droit pénal international et fournirait un cadre pour les obligations des États. Il s’agirait notamment d’adopter une législation érigeant en infraction le trafic illicite intentionnel de spécimens de la faune et de la flore sauvages (en tout ou partie, vivants ou décédés), d’accroître la coordination et l’échange de renseignements concernant les groupes organisés connus et les techniques de dissimulation, de partager des échantillons médico-légaux, de renforcer les contrôles aux frontières et les contrôles d’authenticité, ainsi que de mettre en œuvre des stratégies de réduction de la demande.
S’il est adopté, ce protocole sera le quatrième de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, les autres portant sur la traite des êtres humains, le trafic de migrants et la fabrication et le trafic illicites d’armes à feu.
Dans un épisode des HopeCasts du Dr Jane Goodall, le président de RDC, John Scanlon (Président de l’Initiative mondiale pour mettre fin à la criminalité liée aux espèces sauvages), a parlé avec Jane de la nécessité du plaidoyer, de créer une dynamique et de ne pas abandonner le combat, même face à ce qui semble être des obstacles insurmontables.
Depuis la diffusion de l’épisode en avril, nous avons beaucoup plus de raisons d’espérer. Quelques jours après, l’Union européenne a fait part de son soutien à la création de ce quatrième protocole à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée dans sa stratégie 2021-2025 de lutte contre la criminalité organisée.
En mai, le président Carlos Alvarado Quesada du Costa Rica et le président Ali Bongo Ondimba du Gabon ont publié une déclaration commune en faveur de ce nouvel accord. Le Gabon et le Costa Rica sont tous deux considérés comme des leaders mondiaux en matière de conservation de la nature et ce geste de solidarité mutuelle, malgré les quelque 10 000 km qui séparent les deux pays, nous assure que le vent pourrait tourner en faveur d’une réforme internationale.
Découvrez l’initiative EWC et pourquoi nous avons besoin de ce protocole sur le trafic illicite d’espèces sauvages ici – disponible en anglais, italien, français, espagnol, chinois (traditionnel et simplifié) et vietnamien – et partagez ce que vous apprenez avec d’autres. Cette infographie est un excellent point de départ !
Source : https://www.thejanegoodallinstitute.com