Message de Rodolphe Lendemaine, parrain de la campagne « Food4love » 💚

En tant que boulanger, mon métier est de nourrir les gens. Depuis 2014, date à laquelle je suis devenu vegan, je me suis fixé une mission : bien nourrir les gens tout en respectant les ressources de la planète et le vivant. Comprendre que l’adoption d’un régime sans viande constitue le geste individuel le plus efficace pour réduire son empreinte carbone (devant le transport ou l’habillement) et que l’adoption d’un tel régime à l’échelle mondiale permettrait de rendre à la nature l’équivalent de la surface de l’Afrique, est un premier pas fondamental dans la prise de conscience sur les enjeux de notre alimentation. Derrière cette prise de conscience, il faut maintenant agir et rendre l’alimentation végétale accessible au plus grand nombre. C’est ce que nous nous employons à faire depuis 2020 dans nos boulangeries Land&Monkeys, premier réseau de boulangeries 100% végétales. Notre ambition : semer les graines d’une alimentation végétale plus durable partout en France et dans le monde pour préserver le vivant ». 

Rodolphe Landemaine – Boulanger, fondateur des boulangeries Land&Monkeys

La consommation de produits d’origine animale est profondément ancrée dans le patrimoine culturel et gastronomique des Français. Afin de répondre aux enjeux de notre siècle (environnementaux, climatiques et démographiques), chacun doit travailler à transformer ses habitudes alimentaires. L’alimentation se présente comme un levier puissant pour nous protéger, mais également pour préserver notre planète et la vie de ses occupants. 

Ces dernières années, les actions en faveur d’une alimentation végétale se sont multipliées partout dans le monde. En France, on peut notamment citer le mouvement «Lundi vert » auquel le Jane Goodall Institute France participe, qui incite le public à remplacer chaque lundi, la viande et le poisson par d’autres aliments (légumes, légumineuses…). 

Partageant cette même idée, le Jane Goodall Institute France lance la campagne sur l’alimentation végétale « Food for Love » (#Food4Love) afin de sensibiliser les générations d’aujourd’hui et de demain à une alimentation plus responsable.

Consommateurs, attention à ne pas vous viander !

Avant toute chose, l’alimentation végétale, qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un régime alimentaire qui met en avant l’équilibre nutritionnel et la diversification des aliments, et qui est composé essentiellement de produits d’origine végétale tels que les fruits, légumes, légumineuses, céréales, fruits à coques et graines. 

Il en existe plusieurs types : végétarien (adopte une alimentation sans viande et sans poisson), végétalien (adopte une alimentation n’incluant aucun produit d’origine animale tels que viande et poisson mais aussi lait, beurre et miel) , flexitarien (adopte une alimentation très réduite en viande, mais de meilleure qualité), pesco-végétarien (inclut le poisson, les produits laitiers et les œufs)… Tous bénéfiques pour le bon maintien de notre organisme car riches en fibres et pauvres en acides gras saturés, les ennemis d’un corps en pleine forme.

Nous sommes ce que nous mangeons

Dr. Jane Goodall

Info de dernière minute : la France ne fait pas (vraiment) partie des meilleurs élèves en matière d’alimentation végétale

Il semblerait en effet que nous ne soyons pas encore les premiers de la classe et pour cause : en France, la consommation moyenne de produits d’origine animale par une population adulte en bonne santé est aujourd’hui supérieure aux besoins nutritionnels. Selon une étude de l’institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) d’octobre 2021, les français consommeraient ainsi plus 1,4g de protéines animales par jour et par personne au lieu des 0,83g par jour et par personne conseillés. Par ailleurs, alors que la consommation de viande en France s’était stabilisée, elle est repartie à la hausse depuis 2021 et représentait 85,2 kg (équivalent-carcasse) par habitant en 2022 (sources : Agreste, DGDDI, Insee). Cette évolution semble d’ailleurs partie pour durer, puisque la FAO (Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture) estime à 60% la hausse de la demande mondiale en protéines d’ici à 2050…

Nous prémunir et être en bonne santé

L’une des idées répandue est que : « Plus tard je serai grand.e, fort.e et en bonne santé et pour cela il faut que je mange des protéines animales en grande quantité ». Les stéréotypes ont encore la vie dure.

Pourtant, il a été prouvé que consommer la chaire animale n’est pas nécessaire pour être en bonne santé, c’est même plutôt l’inverse ! En effet, l’excès de consommation de produits animaux entraine un déséquilibre nutritionnel.  

Celui-ci tend notamment à augmenter le risque de développer certaines maladies chroniques (diabète, obésité, maladies cardiovasculaires). Ainsi par exemple, une consommation de 100 grammes de viande rouge supplémentaire par jour augmenterait de 17% les risques du diabète de type 2, de 15% le risque de maladie coronarienne, de 14% le risque d’hypertension et de 12%le risque d’accident vasculaire cérébral. 

En outre, le Centre international de recherche sur le cancer a également démontré que les viandes transformées étaient cancérogènes. Aussi, les 20% de personnes qui ingèrent le plus de viande rouge (près de 100g/jour en moyenne), voient leur risque de développer un cancer augmenter de 30%.

A la lecture de ces chiffres, on peut se demander comment remplacer les apports nutritionnels de la chaire animale.Saviez-vous que de nombreux produits végétaux ont des apports nutritifs supérieurs aux protéines végétales ? Les amandes que vous croquez dans votre muesli au petit déjeuner, les épinards qui agrémentent vos salades, les olives que vous grignotez pendant l’apéritif, et le chocolat noir de votre goûter contiennent plus de fer que la viande rouge. Et vous les consommiez sans le savoir !

Il reste cependant important de parfaire son apport en vitamine D et B12. Pour cela, quantités de produits de substitution sont disponibles sur le marché, mais gare aux produits ultra-transformés.

Les protéger et avancer en bonne compagnie

Le bien-être des animaux qui vivent sous la dépendance des humains, animaux d’élevage, de compagnie, utilisés à des fins scientifiques, ou de zoo, prend une place de plus en plus importante dans notre quotidien et notamment dans nos choix de consommation.

D’après l’étude partagée par L214, en 2021, ce sont pourtant 741 millions de poulets, 17 millions de lapins, 23 millions de cochons, 4 millions de vaches/veaux/bœufs, 10 409 chevaux, 2 millions de crevettes d’élevage, 2 millions de daurades d’élevage qui ont été abattus en France pour l’alimentation humaine.

Plus de 8 animaux abattus sur 10 sont par ailleurs issus des élevages intensifs, dont 99,9% des lapins, 97% des dindes, 95% des cochons, 83% des poulets, 54% des poules pondeuses…

Il est important de se rappeler que les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ressentant la douleur, la peur, l’isolement. Les conditions dans lesquelles ils sont maintenus en vie ne sont pas en accord avec un respect de leurs droits. S’ajoute à ceci la propagation de maladies plus propices lorsque l’on confine des milliers d’animaux au même endroit, et qui peuvent d’ailleurs être transmises à l’Homme. 

Vivre ensemble en harmonie

9 milliards. C’est le nombre d’humains sur Terre que nous atteindrons en 2050. C’est donc aussi le nombre de personnesqu’il faudra nourrir.

Pourtant nos habitudes de consommation actuels ne permettent pas d’envisager sereinement l’avenir. 

Selon l’ADEME, 25% de notre empreinte carbone est liée à ce que nous mangeons.

L’élevage intensif est aujourd’hui dans le viseur, responsable de nombreuses conséquences néfastes pour l’environnement. 

A l’échelle mondiale, 14,5% des émissions mondiales de gaz à effet de serre seraient dues à l’élevage, soit la moitié des émissions liées à l’agriculture et à l’usage des sols. Et pour cause, l’élevage demeure le principal responsable de la déforestation (70 à 80%) et de la conversion des écosystèmes, soit pour la culture du soja destiné à l’alimentation animale, soit pour fournir des terres de pâturage aux animaux.

En France, la consommation de viande et de lait mobilise plus de 80% de la surface agricole totale nécessaire à notre alimentation. 

Adopter une alimentation végétale permettrait ainsi de réduire les gaz à effet de serre, protéger les forêts, limiter la pollution et l’épuisement des ressources naturelles. 

Il est donc aujourd’hui plus que nécessaire de changer nos habitudes et d’adopter une alimentation végétale. Chacun et chacune d’entre nous peut, à son échelle transformer ses modes de consommation et agir durablement, en faveur des transitions qui s’imposent à notre temps.

Comment agir ?

Pour en savoir plus sur les constats partagés ci-dessus, nous vous invitons à vous rendre sur la page de la campagne Food4Love du Jane Goodall Institute France et prendre connaissance du livret détaillé. 

Le changement passe par l’action ! Bien informé, feuilletez et appropriez-vous le Ebook de recettes végétales pour changer vos habitudes alimentaires. Testez de nouveaux goûts, modifiez une recette incluant de la chaire animale par des protéines végétales.  Et amusez-vous à créer des recettes avec vos enfants, grâce à des recettes adaptées pour eux dans notre livret.

Pour aller plus loin, signez la pétition de L214 pour lutter contre les élevages intensifs, un combat important, nécessaire et urgent.

Signez la pétition de L214 pour lutter contre les élevages intensifs, un combat important, nécessaire et urgent.

Agissez vous aussi !