Sénégal Gestion durable de la réserve de Dindefello

Les plantations

Quatre stratégies principales ont été mises en place pour améliorer l’état de l’habitat dans et autour de la réserve :

• la restauration écologique, qui par le reboisement des arbres utilisés par les chimpanzés vise à accélérer la succession végétale sur les terrains déboisés ou dans les champs de culture abandonnés, en régénérant des corridors biologiques pour les chimpanzés et d’autres animaux ;
• la création de clôtures vivantes, faites de plantes vivantes empêchant les animaux de passer dans les cultures, au lieu d’utiliser du bois coupé dans la forêt qui pourrit et doit être changé régulièrement, réduisant ainsi la pression anthropique sur les forêts ;
• la plantation de zones tampons, qui visent à réduire l’extraction de bois et d’autres ressources naturelles dans les zones forestières présentant un intérêt pour la faune et la flore sauvages en plantant les espèces les plus intéressantes pour l’homme en dehors de la zone protégée ;
• la distribution et plantation d’arbres fruitiers et de plants et graines de nébéda (Moringa oleifera), afin d’améliorer la sécurité alimentaire de la population, de générer des revenus et de réduire l’extraction de fruits sauvages dans la forêt.

Feux de forêt

Les feux de forêt constituent une menace sérieuse pour la biodiversité et, malheureusement, ils sont très présents dans l’écorégion du Sahel, qui comprend la zone d’action du Jane Goodall Institute au Sénégal. La collaboration avec l’Universidad Politécnica Madrid (UPM) a permis d’étudier la dynamique des incendies et de concevoir des infrastructures de lutte contre les incendies et des mesures d’atténuation. Chaque année, des coupe-feu sont créés sur l’ensemble de la réserve, et des travaux de prévention et de lutte contre les incendies sont activement menés. L’Institut réalise également des séances de sensibilisation et des contacts avec les acteurs locaux pour lutter contre ce vecteur de déforestation.

Gestion des terres

Le Jane Goodall Institute a analysé les champs de culture et de leur emplacement et propose les meilleures stratégies pour atteindre la plus grande efficacité dans la production alimentaire pour la population vivant dans la RNCD, en tenant toujours compte de la protection de la biodiversité et des zones de haute importance pour la conservation. Le Jane Goodall Institute a ainsi élaboré une carte avec des zones de plus ou moins grande protection qui ont été intégrées dans le plan de gestion 2021-2026 de la RNCD.

Études & inventaire forestier

Ce sont ces études qui permettent de prendre des décisions sur la base de faits scientifiquement prouvés. Suivant cette procédure, le département a réalisé le premier inventaire forestier du parc naturel communautaire de Dindéféllo en collaboration avec l’Université de Huelva (UHU) et l’Université polytechnique de Madrid (UPM), ainsi que des études de base dans les zones suivantes :

• Corridors écologiques des chimpanzés 
• Mycologie
• Régénération de champs de culture abandonnés
• Incendies
• Système agricole et d’élevage

Matériel de formation, scientifique et éducatif

Le Jane Goodall Institute a produit des supports scientifiques et éducatifs ainsi qu’un guide botanique de la région et d’un guide ethnobotanique.

De même, grâce à des collaborations avec des entités telles que l’Université Miguel Hernández d’Elche, des études de sol et des formations ultérieures ont été réalisées avec les agriculteurs de différents villages de la commune de Dindéféllo pour lutter contre l’érosion et améliorer la fertilité des sols.