Un nouveau programme d’apprentissage à la manipulation d’animaux vivants issus du trafic d’espèces sauvages est désormais disponible pour les agents des forces de l’ordre du monde entier. Ce programme leur permettra d’acquérir des connaissances essentielles pour manipuler ces animaux en toute sécurité et sans cruauté.
Ce projet, développé par le Fonds international pour la protection des animaux ( IFAW ) est mis en œuvre en partenariat avec le Jakarta Animal Aid Network, Legal Atlas et le Jane Goodall Institute.
Il a pour objectif d’améliorer la capacité des autorités à intercepter les espèces sauvages issues du commerce illégal et à mieux prendre soin des animaux vivants saisis.
« Le trafic d’animaux sauvages est un commerce illicite représentant plusieurs milliards de dollars. Il menace la survie de nombreuses espèces dont la liste s’allonge continuellement » , selon Carole Mercier, coordinatrice du projet de sauvetage des espèces sauvages d’IFAW.
« De plus en plus fréquemment, les agents des forces de l’ordre qui se trouvent en première ligne aux postes-frontières sont confrontés à des animaux vivants passés en contrebande dans des conditions déplorables. Que les animaux soient enfermés dans des bouteilles d’eau ou attachés dans une boîte en plastique, il est impératif que ces agents soient formés à les manipuler en toute sécurité tout en préservant les preuves nécessaires aux poursuites judiciaires des trafiquants » , a-t-elle précisé.
Ce programme d’apprentissage en ligne vise à renforcer les connaissances des agents des forces de l’ordre pour manipuler les animaux vivants confisqués en toute sécurité et sans cruauté. Afin de rendre disponible ces formations à un maximum d’agents à travers le monde, chaque enseignement est désormais disponible en 7 langues : français, anglais, russe, arabe, portugais, espagnol, swahili et somali.
« Cet ensemble complet de cours en ligne comble une lacune dans les connaissances des agents en première ligne, chargés de veiller à ce que les animaux restent en vie à des fins de preuve, et pour que les poursuites judiciaires soient fructueuses. Ces documents seront accessibles aux services répressifs du monde entier » , a déclaré Lisa Spratt, directrice de la division chargée de la lutte contre le trafic d’espèces sauvages au Bureau International des Stupéfiants et des Affaires de répression, Département d’État américain .
Le premier module est destiné aux décideurs et administrateurs des services répressifs. Il sensibilise au trafic d’espèces sauvages et aux défis spécifiques auxquels sont confrontés leurs agents lorsqu’ils procèdent à des saisies d’animaux vivants.
Le second module fournit des conseils pratiques aux agents en première ligne sur la façon de manipuler en toute sécurité et sans cruauté les animaux vivants dans le cadre des opérations quotidiennes de lutte contre la fraude. Un aspect essentiel de ce programme est la prise en compte des risques de biosécurité, tels que l’exposition et le transfert de zoonoses. Les animaux sauvages faisant l’objet d’un trafic sont soumis à un stress intense et les animaux souffrants, porteurs de maladies et d’agents pathogènes, peuvent contaminer les êtres humains et les animaux sauvages ou domestiques.
Le Jane Goodall Institute est fier d’être partenaire de ce programme mis en œuvre par IFAW à travers son Académie de sauvetage et de conservation.
Le Jane Goodall Institute fait partie également de l’Initiative mondiale pour mettre fin à la criminalité liée aux espèces sauvages (« End Wildlife Crime »), une alliance internationale lancée en juin 2020. En tant que champion international de cette initiative, nous collaborons à une stratégie de changement ciblée. Cette action s’inscrit dans ce cadre.
Et dans notre travail au quotidien pour lutter contre le trafic des animaux sauvages, à travers notre approche triangulaire.