Alors que les prémices de l’année 2025 viennent de commencer, de nombreuses résolutions se font ou se défont dans les esprits de chacun. Faire plus de sport, manger plus équilibré,… chacun se fait son idée de la meilleure année 2025 possible. Mais et si son bonheur personnel dépendait d’un intérêt commun ?
L’océan, lui, est dans une situation critique depuis maintenant plusieurs décennies, les dernières ayant été les plus inquiétantes pour lui. Cependant, il est le seul à être impuissant de la situation urgente dans laquelle l’humanité l’a laissé.
Chaque année depuis 2023, la résolution de plusieurs organisations internationales, acteurs politiques, experts scientifiques régionaux et locaux est alors celle de se réunir à l’occasion d’une date « sommet » à Nice pour discuter de l’océan. Dans la continuité des Conférences des Parties (COP) organisées par les Nations Unies depuis les années 1990, l’objectif est de décider d’actions climatiques, en particulier concernant la survie de l’océan et de la biodiversité marine.
Si le temps file à toute allure, ce sommet est un compte à rebours pour l’humanité tout entière, nous rappelant que plus aucune seconde ne peut désormais être négligée pour agir.
La mer constitue 71% de notre planète. Elle nous a donné la vie, elle nous nourrit, nous protège en absorbant un tiers de nos émissions de CO2, produit notre oxygène, et nous la tuons petit à petit, participant à l’extinction de notre civilisation.
La cause première de destruction des écosystèmes marins et de la biodiversité marine est en effet l’activité humaine. Le chalutage de fond étant une méthode de pêche consistant à traîner un filet lourd et rigide sur le fond marin pour capturer poissons et organismes marins a des conséquences dévastatrices sur ces écosystèmes marins. Cette pratique utilisée par des lobbies industriels contribue en effet à l’épuisement des stocks de poissons, la pollution de ces eaux et la disparition des petits pêcheurs locaux.
Bien que l’union européenne interdise depuis 2016 le chalutage profond au-delà de 800 m et règlemente les aires marines protégées depuis 2023, la situation française en tout cas reste passive à ce sujet. Les aires marines protégées nouvellement dessinées dans ses eaux territoriales, par exemple dans la Manche, constituent en fait une imposture française où pêche et surpêche illégales, ainsi que tourisme non régulé sont toujours exercés, et ce en violation des exigences européennes.
Des actions en justice ont déjà été intentées par certaines ONGs telles que Bloom ou Clientearth afin d’inciter la France, non encore sanctionnée par l’union européenne, à se conformer à ses obligations. Ces actions ayant été reconnues par la justice française ont mené l’État français à revoir certaines de ses pratiques et à renforcer les protections des zones marines contre la pêche destructrice. Cependant, même si des décisions furent prises en ce sens, la lutte pour une interdiction complète dans toutes les zones marines protégées est encore en cours.
Dans l’urgence d’agir avant le 9 juin 2025, date sommet de Nice, plus de 50 000 membres dont Galitt Kenan (directrice du Jane Goodall Institute France), Lucie Lucas, José Garcia, Swann Périssé et 147 ONGs tels que Greenpeace, Amis de la Terre ou Aspas soutiennent la Coalition citoyenne pour la protection de l’océan lancée le 26 mars 2024 par l’association Bloom fondée par Claire Nouvian.
Cette coalition offrant une pétition ouverte à la signature de tous, liste 15 points sur lesquels l’État doit absolument intervenir avant la date critique du 9 juin 2025, dont le chalutage de fond restant la cause centrale du dépérissement de nos océans et de leur biodiversité.
Si cette coalition largement soutenue au niveau mondial a déjà pu avoir un impact notamment sur l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées de la Grèce d’ici 2030, elle continue de mobiliser des milliers de personnes encourage l’État français à agir.
Constituant la plus vaste ZEE au monde avec les USA, régnant sur 10 millions de km2 d’espaces maritimes et témoignant alors d’un pouvoir conséquent sur la survie de notre océan, la France pourrait en agissant concrètement, réellement faire une différence au niveau mondial.
En bref, signer cette pétition c’est s’engager pour quels avantages ?
- Créer de véritables aires marines protégées interdisant des activités perturbatrices de la biodiversité marine tels que le chalutage de fond
- Lutter contre la pollution plastique des océans causée par la pêche
- Défendre les petits pêcheurs artisans
- Protéger la santé des citoyens en étant mieux prévenu des risques d’exposition à des substances alimentaires toxiques provenant de la mer
- Sauver notre océan
- Sauver notre planète
- Sauver notre humanité
La mobilisation de tous les citoyens est nécessaire pour être entendu par le gouvernement et enfin obtenir satisfaction de ces demandes. N’oublions pas que chaque signature compte et constitue une nouvelle pierre à l’édifice. C’est la nécessité d’un soutien général dans l’objectif de réalisation d’un intérêt général.
Cette année, le Nice Climate Summit se déroulera à partir du 9 juin 2025 à Nice. A compter de cette date, un point de non-retour quant à nos actions possibles aura de nouveau été franchi. Dès lors, peu importe la date de lecture de cet article, vous avez le pouvoir entre vos mains de faire la différence. Signer est agir pour l’humanité.
Lien pour signer la pétition et s’engager pour l’océan : https://www.oceancoalition.org/#join
Article rédigé par Olivia Sibille, notre bénévole