Nous sommes fiers d’annoncer que le Jane Goodall Institute mène le tout premier recensement complet des chimpanzés dans le parc national de la Forêt impénétrable de Bwindi, en Ouganda. Situé dans le sud-ouest de l’Ouganda, à la jonction des forêts de plaine et de montagne, le parc de Bwindi s’étend sur plus de 32 000 ha et présente une très riche biodiversité avec plus de 160 espèces d’arbres et plus de 100 espèces de fougères. Il abrite également de nombreuses espèces d’oiseaux et de papillons, ainsi que plusieurs espèces menacées, dont le gorille de montagne.

Ce projet d’envergure a été officiellement lancé par James Musinguzi, directeur exécutif de l’Uganda Wildlife Authority (UWA), à l’Institut de conservation des forêts tropicales (ITFC) de Ruhija.

L’équipe scientifique du Jane Goodall Institute est composée de Peter Apell (JGI Ouganda), Lilian Pintea (JGI USA), Marc Fourier (JGI USA), James Byamukama (JGI Ouganda) et Daniel C. Hänni (JGI Suisse), soutenus par d’autres collègues du JGI, dont la France. Ces derniers mois, l’équipe a travaillé sans relâche pour organiser ce recensement et former les équipes de terrain, grâce à la collaboration des bureaux JGI aux États-Unis, en Suisse, aux Pays-Bas, en Autriche, en France, en Allemagne et en Ouganda.

Contrairement aux gorilles de montagne, étudiés régulièrement depuis 1997, aucun recensement complet des chimpanzés n’avait encore été réalisé à Bwindi. Ce projet vient combler une lacune cruciale en fournissant des données sur leur population, leur répartition, les menaces qui les affectent et l’utilisation de leur habitat — des informations essentielles pour guider les stratégies de conservation et les plans de protection à long terme.

Plus de 60 personnes spécialement formées vont effectuer des comptages de nids (de chimpanzés) et des prélèvements génétiques (gorilles) au cours des deux prochains mois. Ces opérations permettront de cartographier les populations de chimpanzés, tout en surveillant d’autres grands mammifères. Et également mettre en lumière et lister les impacts humains.

Comme l’a souligné James Musinguzi, les grands singes sont essentiels non seulement à la conservation, mais aussi à l’écotourisme ougandais, qui génère plus de 60 % des recettes propres de l’UWA. Les protéger, c’est préserver la biodiversité et les moyens de subsistance des populations locales.

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Et merci aux incroyables équipes du JGI Ouganda qui font un travail extraordinaire sur le terrain dans des conditions loin d’être facile 🙏🏼🐵

Crédit photos : JGI Ouganda