Kidnapping, demande de rançon… le trafic des animaux sauvages ne cesse de croître et a frappé le sanctuaire J.A.C.K il y a déjà 6 mois
Ils sont trois. Ils s’appellent Monga, Hussein et César, et ils ont respectivement six ans, trois ans et deux ans et demi. Ce sont encore des bébés.
Ils ont été sauvés d’une activité criminelle terrible qui sévit chaque jour partout dans le monde : le trafic d’animaux sauvages, 4ème trafic transnational le plus lucratif au monde.
Utilisés pour divertir les touristes en vacances, en faisant des acrobaties ou des selfies, ou encore vendus sur des marchés comme animaux de compagnie exotiques, ces trois chimpanzés ont vécu le pire avant d’être confisqués. Une nouvelle vie s’offrait à eux. Ils ont parcouru de nombreux kilomètres, emprunté plusieurs moyens de transports, avant d’atteindre enfin le refuge animalier de Lubumbashi, au sud-est de la République démocratique du Congo, et d’être confiés à l’association J.A.C.K. (Jeunes Animaux Confisqués de Katanga) pour prendre soin d’eux. Arrivés dans leur sanctuaire, ils ont pu progressivement prendre leurs marques, et entamer un long travail de réhabilitation. A cet âge, les chimpanzés ont en effet besoin d’attention et d’affection, de soins spécifiques et adaptés, n’étant plus au contact de leur mère pour les aider à grandir et les préparer à leur vie d’adulte.
C’est une belle histoire qui aurait donc pu s’arrêter là. Mais c’était sans compter sur la puissance de cette activité criminelle et si lucrative qu’est le trafic, et qui a poussé des malfaiteurs à s’introduire le 9 septembre 2022 au sein du refuge de J.A.C.K. pour voler ces trois chimpanzés.
C’est parce que la demande est aujourd’hui tellement forte à travers le monde, que ces animaux ont été arrachés à leur refuge, et que leurs ravisseurs ont réclamé une rançon colossale pour les libérer.
C’est parce que ce commerce illégal et ignoble est tellement lucratif, que les sanctuaires sont désormais la cible de ces attaques. C’est en effet la première fois que des grands singes sont pris en otage et font l’objet d’une demande de rançon, ce qui laisse craindre de nouvelles attaques dans d’autres refuges et sanctuaires partout dans le monde.
C’est parce que le trafic des espèces sauvages n’est aujourd’hui pas sanctionné à l’échelle mondiale, de façon ferme et coordonnée, à la hauteur des crimes commis. Bien que les chimpanzés soient aujourd’hui en danger et protégés par des lois nationales et internationales, les sanctions existantes sont très loin d’arrêter les criminels.
L’histoire de Monga, Hussein et César n’est pas juste une histoire triste, dont on attend le dénouement heureux avec impatience, dernière nos écrans. C’est une réalité injuste et abominable, à laquelle sont confrontés depuis maintenant six mois Franck et Roxane Chantereau (fondateurs de J.A.C.K.) et l’équipe qui les entoure, dans l’attente d’informations des autorités, d’un signe de vie transmis par les ravisseurs, et de les retrouver. Un silence assourdissant s’est installé, et pourtant nous ne pouvons pas baisser les bras.
Ils sont trois. Ils s’appellent Monga, Hussein et César, et nous ne devons pas les oublier.
Toute l’équipe du Jane Goodall Institute France et sa communauté se mobilisent et s’unissent aux côtés de Franck, Roxane et leur sanctuaire J.A.C.K., et leur apporte tout leur soutien dans ce moment terriblement douloureux.
Vous aussi, vous pouvez agir en signant la pétition de J.A.C.K : https://www.change.org/p/bringthechimpsbackhome
En faisant un don (via l’association « Les amis de JACK » en France) pour les aider à poursuivre la lutte contre le trafic des chimpanzés et des primates sur le terrain, à sauver et prendre soin des animaux confisqués, et à les réintroduire dans leur milieu naturel.
Pour en savoir plus sur la façon de lutter contre le trafic des animaux sauvages à votre échelle, retrouvez sur notre site la campagne 4EverWild