Vous connaissez l’effet boule de neige ? C’est ce qui s’est passé lorsque j’ai décidé de m’impliquer au Jane Goodall Institute. J’ai toujours été admirative du travail de Jane et quelque part j’aurais aimé vivre sa vie : partir en Tanzanie, prendre le temps d’étudier les chimpanzés en pleine nature et partager leur quotidien. Puis dans mon parcours professionnel, j’ai travaillé aux côtés de Galitt pendant plusieurs années. Elle est ensuite devenue directrice de l’Institut en France et m’a proposé de m’impliquer localement dans la région de Bordeaux. C’était donc une évidence ! Ce qui donne du sens à notre action, c’est de nous tourner vers la jeunesse, de les accompagner et les encourager à agir localement pour un monde meilleur, à travers le programme Roots and Shoots. Les échanges que l’on a pu avoir avec des étudiant.e.s, lycéen.ne.s, et collégien.nes sont extrêmement riches. Et c’est pour elles et pour eux que je souhaite m’investir dans un contexte inévitable d’urgence climatique où chaque action individuelle et collective compte. Une association coup de cœur ? Protéger le vivant, c’est aussi apporter du soin à nos relations, apprendre à vivre ensemble, mieux collaborer, prendre le temps d’écouter les autres et soi-même. L’urgence est telle que nous ne pouvons envisager notre avenir hors du prisme d’inter-connectivité et du respect du monde du vivant et encore davantage localement. Car c’est autour de nous, que nous devons repenser le monde. A Bègles, je suis engagée dans un tiers-lieu nommé la Zone à Partager, espace de travail mais aussi culturel, associatif, pour les enfants, les familles, ouvert à toutes et à tous où l’on réfléchit à comment s’organiser, à créer du lien, et à fonctionner de façon « horizontale » en s’affranchissant des modes de fonctionnement classiques. Chaque personne peut proposer et organiser des projets, ce lieu est celui de tous.tes. J’y ai co-créé un cercle de parole éco-féministe où l’on se réunit chaque mois autour d’un moment convivial pour explorer et partager notre vécu autour de cet élément que nous avons tous.te.s en commun : être une femme / une personne non binaire dans une société patriarcale et capitaliste dans un contexte d’urgence climatique. Dans un cadre serein, sans jugement, chaque personne peut venir déposer son histoire, ses expériences, son ressenti. C’est un espace d’écoute et d’émancipation par la parole en apportant une dimension politique à nos récits. La Zone à Partager : https://www.zoneapartager.org/