Les 53 pays Européens de l’OMS (l’organisation mondiale de la santé) ont acté l’importance d’une action urgente et de grande envergure face aux défis sanitaires liés au changement climatique, à la pollution environnementale, à la perte de biodiversité et à la dégradation des sols. 
Ils ont ainsi signé ce qu’on appelle désormais la Déclaration de Budapest !

Nous devons améliorer la santé de notre planète, affectée par la triple crise du dérèglement climatique, de la biodiversité et de la pollution.

 

« Nous sommes proches du point de rupture avec la crise climatique et son impact dévastateur sur la santé et le bien-être dans notre Région et dans le monde – exacerbé par d’autres urgences sanitaires multiples qui se chevauchent. Nous devons marcher, voire courir, ensemble sur le chemin qui nous attend – un voyage qui sera loin d’être facile, mais que nous aurions dû entreprendre il y a longtemps, » a expliqué le docteur Hans Henri P. Kluge, directeur Europe de l’OMS.  

Faisant ainsi écho au message puissant du Dr. Jane Goodall à l’occasion de cette conférence : 

La déclaration de Budapest reconnaît l’importance de l’interrelation entre l’environnement et la santé et établit des pistes d’engagements concrets pour mieux appréhender cette double dimension dans l’action publique. 

En effet, depuis la Covid-19 le lien est clair entre les maladies d’origine animale et les crises du climat, de la perte de biodiversité et de la pollution de l’environnement. L’exposition à certains produits chimiques ou à la pollution de l’air constitue un facteur de risque majeur pour la santé, dont l’ampleur et les effets dits « cocktail » sont encore mal connus. Nos systèmes de santé impactent aussi l’environnement via les émissions de gaz à effet de serre ou les déchets qu’ils génèrent. Beaucoup de scientifiques considèrent que le dérèglement climatique est la plus grande menace pour la santé au 21ème siècle.

L’objectif est donc d’intensifier les efforts de prévention, de préparation et de détection des situations d’urgence ainsi que les interventions pour y faire face, en protégeant les populations particulièrement vulnérables. Renforcer la résilience des systèmes de santé et leur capacité à résister et à répondre aux catastrophes et aux crises. 

Une feuille de route propose ainsi une série d’actions que les États membres peuvent mener afin de réduire les incidences sanitaires du changement climatique, de la pollution environnementale et de la perte de biodiversité. Elle explique pourquoi il est urgent d’agir dans un domaine donné, propose une liste d’engagements susceptibles d’être pris par les pays et suggère des interventions pour y parvenir. Elle incite également à des partenariats (entre pays surtout).

La Déclaration de Budapest intègre les voix et les préoccupations des jeunes, qui étaient fortement représentés à la Septième Conférence mondiale sur l’environnement et la santé. 

Une avancée importante pour tous ceux qui s’intéressent au concept One Health, comme le Jane Goodall Institute qui œuvre depuis tant d’années sur ce sujet (études scientifiques, « sentinelles de terrain », …).