Traiter les problématiques liées au développement économique et social apporte aux populations locales l’opportunité de servir l’environnement tout en améliorant leurs propres conditions matérielles.

Cette approche holistique et participative, gérée à l’échelle locale, porte ses fruits sur le terrain. Petit à petit.

L’apiculture et la production de miel

Afin de tenir l’engagement que nous avons de créer des options alternatives de subsistance pour les personnes vivant dans ou autour d’habitats critiques, nous travaillons avec plusieurs communautés locales en Tanzanie et en Ouganda pour faciliter la construction et le maintien de ruches à abeilles.

En apportant aux apiculteurs l’équipement, les compétences et les connaissances nécessaires en apiculture, le Jane Goodall Institute a été en mesure d’assister les populations locales à produire et à récolter du miel bio, ainsi que d’autres produits tels que la propolis ou la cire, pour qu’ils soient ensuite vendus sur les marchés, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.

Le miel en provenance de ces ruches modernes peut être récolté et vendu de manière responsable, offrant ainsi une source de revenus à la fois nouvelle et fiable. La dépendance aux activités économiques qui constituent un danger pour les chimpanzés et pour d’autres formes de vie sauvage ainsi que leur habitat, comme l’exploitation minière et forestière ou la chasse à la viande de brousse, est donc réduite grâce au développement de l’apiculture.

Les ruches ne sont pas seulement une source de revenus, mais attirent et soutiennent aussi les pollinisateurs naturels qui maintiennent les forêts en bonne santé.

La production de café

La production de café pour garantir un développement économique respectueux de l’environnement

Au sein de notre programme de conservation de Gombe Masito-Ugalla, en Tanzanie, nous soutenons les producteurs locaux de café. Ce collectif qui regroupe 12 producteurs de café apporte son soutien à plus de 7 600 fermiers.

Le Jane Goodall Institute partage son savoir technique de compétences agricoles avec ce collectif, notamment en termes de management des fermes et de technique de manutention post-récolte afin d’améliorer la qualité et la quantité des récoltes.

En apprenant aux agriculteurs comment maximiser leur rendement et profiter de leurs terres, les pressions subies par les forêts environnantes sont réduites ainsi que la dépendance aux activités économiques qui créent des conflits entre humains et animaux.

L’écotourisme

En Ouganda et au Sénégal, l’Institut soutient le développement d’entreprises locales d’écotourisme. Avec son terrain plat et son accès aisé pour les touristes qui vont voir les chutes Murchison, la réserve forestière de Budongo (Ouganda) est un endroit idéal pour de telles entreprises. Depuis 2006, l’Institut améliore les infrastructures de Budongo telles que l’hébergement touristique, le centre d’accueil des visiteurs, le camping et les sentiers pédestres. De plus, le Jane Goodall Institute augmente la capacité de l’Autorité Forestière Nationale et d’autres organisations locales à s’investir dans des activités de protection de la nature et à générer des revenus grâce à l’écotourisme.

Au Sénégal, les habitants de la commune de Dindefello bénéficient également du tourisme lié à la préservation des forêts, des animaux sauvages, avec la collaboration du Jane Goodall Institute.

Recrutement et formation des éco-gardes

Le rôle des éco-gardes est primordial pour la conservation des forêts et de la faune sauvage. Son travail doit se faire en concertation et avec l’appui des populations locales.

C’est pourquoi le Jane Goodall Institute valorise non seulement la formation des éco-gardes, mais également le recrutement local. En utilisant des technologies émergentes de mapping mobiles, nous sommes capables de responsabiliser et d’autonomiser l’impact humain sur l’environnement, ce qui permet aux décideurs de répondre aux menaces et transformations émergentes dans le paysage.

Observer les forêts implique la participation de Surveillants Villageois des Forêts (SFV), qui sont des membres de communautés choisis par la gouvernance de leurs communautés pour patrouiller les réserves forestières. Ils sont équipés et entraînés par le JGI et ses partenaires de terrain pour utiliser ses technologies mobiles.

Les rangers de zones protégées ont pour tâche de répondre aux alertes de pertes de forêt lancées par le Global Forest Watch et de reporter des instances de déforestation en utilisant des smartphones Android, des tablettes utilisant Open Data Kit, et des applications Forest Watchers récemment développées. Les données collectées sont utilisées pour informer des décisions de conservation locales et contribue à un suivi à plus large échelle de la santé des chimpanzés et d’autres habitats de grands singes à travers l’Afrique. Depuis les satellites comme sur le terrain, nous protégeons des zones essentielles de forêt de la manière la plus pertinente et efficace possible.

Le suivi Communautaire de forêts est une partie intégrante de notre programme Gombe Masito Ugalla en Tanzanie, ainsi que de nos efforts de conservation dans l’Ouest de l’Ouganda et dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Le micro-crédit

Nous organisons des programmes de microcrédit qui permettent aux personnes vivant autour des écosystèmes – en particulier les femmes – d’obtenir des capitaux pour les petites entreprises en mettant en commun leur propre argent provenant des fonds du Jane Goodall Institute.

Le taux de remboursement intégral des prêts de ce programme nomné COCOBA est de plus de 85%.

Nous pouvons prendre comme exemple celui d’une femme appelée Gertruda. Elle a obtenu un petit prêt et développé des pépinières autour du village. Elle a ensuite vendu des plants pour un très petit montant d’argent, et elle a pu rembourser son prêt.