Sénégal

La lutte contre la destruction des forêts passe par de nombreuses actions, comme la lutte contre :

  • la fragmentation des forêts due aux activités humaines,
  • la déforestation et l’extraction non-durable de ressources,
  • les feux de brousse,
  • l’augmentation de la densité et la divagation du bétail,
  • l’expansion de terres agricoles

Actuellement le Département d’Agroforesterie du Jane Goodall Institute au Sénégal travaille pour la restauration écologique des forêts, en faisant de la reforestation pour recréer l’habitat des chimpanzés, la régénération de champs de culture abandonnés, la limitation d’extraction de ressources naturelles dans les zones boisées, la formation sur l’augmentation de la productivité des cultures, et la création de haies vives, des pares-feux et des campagnes de sensibilisation sur développement durable. En même temps, le JGI appuie des projets de plantations productives pour la sécurité alimentaire de la population au Sénégal et en Guinée.

Ces 3 dernières années, le Jane Goodall Institute et l’organisation TFF ont travaillé ensemble pour planter plus de 1 million d’arbres au Sénégal et en Guinée.

Ouganda et Tanzanie : création de corridors écologiques

En Ouganda, le Jane Goodall Institute se concentre sur les forêts riveraines de leurs projets -dégradées- (forêt communautaire Ongo et forêts riveraines qui forment le sous-bassin versant de R. Waki).

L’Institut renforce et développe les liens en restaurant et en protégeant les corridors entre ces forêts restantes grâce à des interventions de restauration des forêts et des paysages (p. ex., régénération naturelle, gestion durable des forêts, agroforesterie, reboisement et plantation d’enrichissement).

Dans l’Ouest de la Tanzanie, un projet vise à planter des arbres qui formeront une zone de connexion entre deux forêts existantes, afin que les chimpanzés et d’autres animaux puissent se déplacer librement d’une forêt à l’autre. En créant une zone de connexion écologique, ce projet contribue non seulement à protéger les habitats et les populations de chimpanzés et d’autres espèces animales, mais aide aussi plus de 2000 agriculteurs de la région. Les communautés humaines vivent très près des habitats des chimpanzés, ce qui rend la région vulnérable aux conflits entre l’homme et la faune.

Les arbres sont plantés en collaboration avec le programme Roots & Shoots. Le projet relie 135 écoles de quatre districts et implique et éduque les jeunes de la région.

Notre objectif est de planter environ 1 200 000 arbres sur 1 200 hectares, en 2 ans, grâce à ce projet. Ce projet favorisera la productivité écologique de la flore et de la faune. Et réduira le nombre d’incidents dans les zones de connexion locales où sont « bloqués » les chimpanzés.

En améliorant l’état de la forêt, les habitants des zones rurales auront un accès plus facile aux produits forestiers sans tirer parti des habitats naturels des chimpanzés. Ce projet intègre donc des projets communautaires au niveau des villages afin de trouver des sources de revenus alternatives et durables qui puissent enrichir les revenus des communautés tout en luttant contre la déforestation, le changement climatique et les conflits homme-faune. Les personnes acquièrent également les connaissances et les compétences nécessaires pour gagner leur vie et jouer un rôle central dans le développement de leur communauté. De cette manière, il est possible de résoudre les problèmes environnementaux tout en réduisant le chômage local et en améliorant la santé, l’éducation et l’autosuffisance alimentaire.

En outre, au niveau individuel, les populations locales qui gagnent plus d’argent sont plus susceptibles d’utiliser cet argent pour envoyer leurs enfants à l’école et avoir accès à de meilleurs soins médicaux.