Un programme quinquennal de 20 millions de dollars pour la conservation

Comment donner une nouvelle dimension à des décennies d’investissement pour la conservation centrée sur la communauté ? Grâce au support et au financement du gouvernement des États-Unis par le biais de son agence pour le développement international, l’Institut Jane Goodall (JGI) est fier d’annoncer le lancement de l’initiative de préservation des paysages de la Tanzanie occidentale (LCWT), un programme quinquennal de 20 millions de dollars (17.5 millions d’euros) ! Ce programme se traduit par la consolidation, l’approfondissement et l’expansion du travail mis en œuvre par JGI en Tanzanie occidentale depuis plus de 20 ans. L’impact de cette initiative sera exceptionnel et donnera à nos stratégies reconnues de conservation l’énergie nécessaire pour accomplir de grandes choses envers les chimpanzés, les humains et les habitats menacés dans cette région.

Jane Goodall, fondatrice de l’Institut Jane Goodall et Messagère des Nations Unies pour la paix, a ainsi commenté cette annonce : “Je suis tellement fière du travail réalisé en Tanzanie par l’Institut Jane Goodall au cours des 25 dernières années et je suis ravie des nouvelles concernant notre dernière initiative, qui fera toute la différence dans la protection de la faune, des forêts et des habitats de la région. » »Ce sont vraiment des nouvelles exaltantes qui vont certainement avoir des effets positifs sur nos efforts globaux de partenariats auprès des communautés pour la protection de la faune sauvage », a poursuivi le Docteur jane Goodall.

En collaboration avec d’autres organisations et membres du gouvernement, l’Institut Jane Goodall va étendre la mise en place de son programme d’activité de 74 à 104 villages au sein des districts de Kigoma et d’Uvinza dans la région de Kigoma, et ceux de Mpanda et Tanganyika dans la région de Katavi. Cette initiative est conçue pour protéger les populations de chimpanzés et leurs habitats, renforcer les compétences des gouvernements locaux en matière de gestion des ressources naturelles et augmenter l’autonomie des communautés locales au sein de l’écosystème de Gombe-Masito-Ugalla (GMU). L’inclusion de nouvelles communautés sera crucial puisque leurs membres joueront un rôle majeur dans l’avenir de la conservation de cet environnement.

Pourquoi l’Institut Jane Goodall ?

Les racines de l’Institut Jane Goodall au coeur de l’écosystème GMU remontent jusqu’aux années 1960 lorsque le Dr. Jane Goodall débuta sa légendaire étude des chimpanzés de Gombe. Il n’existe aucune organisation qui comprenne mieux cet environnement, tant au niveau biologique que sociologique.

Notre approche sur le long terme au sein du GMU, notamment par le biais d’infrastructures permanentes, d’engagement sur plusieurs décennies ou encore de programmes éducatifs, a prouvé notre engagement envers les communautés locales et contribué à bâtir la confiance locale nécessaire à tout effort de préservation fructueux.

Des milliers de Tanzaniens ont grandi avec l’Institut Jane Goodall et ils savent que son travail incarne la philosophie personnelle du Dr. Goodall selon laquelle la survie des espèces et des habitats dépend de la collaboration de tous.

Des élèves de Roots & Shoots en Tanzanie montrent une ruche dans leur école.

Pourquoi est-ce important ?

La Tanzanie occidentale et l’écosystème GMU en particulier, est le foyer de plus de 90% des quelques 2200 chimpanzés que compte la Tanzanie. Cette population fait cependant face à de nombreuses menaces. La perte d’habitat et la fragmentation liée à la déforestation illégale, l’expansion des implantations humaines, le surpâturage et la conversion de leur habitat naturel à des buts économiques/agricoles sont autant de menaces qui détruisent les écosystèmes dont dépendent les chimpanzés ainsi que des milliers d’autres espèces.

La présence des communautés humaines avoisinantes menace également directement les chimpanzés à travers la transmission de maladies et les conflits entre hommes et faune sauvage.

À la source de ces menaces, une croissance rapide de la population humaine qui épuise les ressources naturelles et augmente le recours à des pratiques non-durables dans l’utilisation de la terre. Ces enjeux, couplés à un défaut de capacité de la part des gouvernements locaux à réguler l’utilisation des ressources naturelles, ont réduit les résultats des efforts de conservation.

Que va faire le LCWT ?

Guidée par les Plans d’action de conservation des chimpanzés menés par l’Institut Jane Goodall (JGI) aux niveaux régionaux et national, l’initiative de préservation des paysages de la Tanzanie occidentale (LCWT) va décupler l’envergure de l’approche holistique de conservation centrée sur la communauté.

Afin d’atténuer les risques envers les chimpanzés et les écosystèmes, l’Institut Jane Goodall va soutenir les compétences des gouvernements locaux à gérer les ressources naturelles de façon efficiente tout en déployant sa planification efficace et reconnue dans la gestion durable des sols. Ces activités seront intégrées aux travaux visant à étendre les moyens de subsistance durables et à améliorer l’accès aux services de santé reproductive et de planification familiale afin d’accroître les connaissances dans ce domaine. Grâce à cette remarquable initiative, nous serons également capable de mieux suivre les objectifs de conservation et de développement.

De plus, nous aurons la capacité d’utiliser la science et la technologie de pointe afin de compiler les données dans un système d’alerte et de support aux décisions qui permettra au JGI de tester, valider et adapter les décisions guidant les activités du LCWT. Et rien de tout cela ne se fera dans le vide ou sans penser aux générations futures. Partant de nos programmes existants d’éducation à l’environnement, nous allons accroître la portée et l’efficacité de l’éducation environnementale communautaire en diffusant des messages à travers les médias tels que la radio, la télévision ou les réseaux sociaux.

Un programme d’éducation sanitaire de l’Institut jane Goodall dans le village de Kalinzi

Le directeur exécutif de l’Institut Jane Goodall, le Dr. Carlos Drews, a déclaré au sujet de LCWT : “Grâce au support de l’USAID et au dévouement des membres et des collaborateurs de l’institut lors de la conception de cette initiative remarquable, nous élargirons notre stratégie et nos succès par de nouveaux biais fascinants ». « La collaboration avec les populations et gouvernements locaux a toujours été au cœur de notre travail. Désormais, avec ce projet visant à inclure encore davantage de communautés, je ne peux qu’imaginer à quel point nous allons être capable de faire progresser la protection des chimpanzés et de leurs habitats », a continué le Dr. Drews.

Plus d’informations à propos de notre travail sur janegoodall.org/tanzania