De Elisabeth Tarenghi

LE GYPAÈTE BARBU, OISEAU EMBLEMATIQUE DE LA CORSE ET POURTANT MÉCONNU

En devenant bénévole au Jane Goodall Institute France en décembre 2024, je me suis engagée à rédiger un article sur le gypaète barbu, espèce emblématique de la région où je vis : la Corse.

Et oui, c’est un symbole des montagnes corses avec le mouflon.

Moi qui aime observer les oiseaux, j’ai eu la chance inespérée de voir cet oiseau, le plus grand oiseau de l’île de beauté en 2021 en randonnant au Monte Cinto avec des ornithologues.

En novembre 2024, j’ai eu la joie d’assister à un séminaire international sur le gypaète barbu, sur sa disparition dans beaucoup d’endroits d’Europe, les efforts réalisés pour le sauver de l’extinction, notamment en Corse. La quatrième journée de ces rencontres a été consacrée à l’observation des gypaètes dans les montagnes corses et j’ai eu la joie de voir deux d’entre eux !

Dans cet article, j’ai choisi de vous présenter cet oiseau, souvent mal connu, de raconter son histoire, de faire un état des lieux.

J’ai aussi pris le parti de faire état de sa situation en Corse et de mettre à l’honneur les travaux réalisés par les équipes du PNRC (Parc Naturel Régional de Corse) pour éviter l’extinction de cet oiseau fascinant sur le territoire corse.

J’en profite pour remercier le PNRC qui m’a fourni toutes les photos de cet article.

PRESENTATION GÉNÉRALE DU PLUS GRAND OISEAU DE CORSE

Le gypaète barbu est l’un des plus grands oiseaux d’Europe, plus grand que l‘aigle royal, c’est dire !

Imaginez un oiseau d’une envergure comprise entre 2,5 et 2,8 m. Je suis allée à sa recherche en 2021 au Monte Cinto et ai eu la chance qu’il survole notre groupe ! Nous étions en train de pique-niquer et cet oiseau majestueux et rare nous a éblouis. Oui, je l’ai déjà écrit plus haut, mais c’est un fait suffisamment rare pour le rappeler !

Son nom scientifique est Gypaetus barbatus (famille des Accipitridés). Les corses le nomment Altore.

Il mesure 1 mètre, pèse 5 à 6 Kg ; sa longévité est d’une quarantaine d’années.

En Europe, le gypaète barbu vit en haute montagne.

Mais au fait, pourquoi barbu ? Eh bien, comme vous pouvez le voir sur la photo, il possède des vibrisses (plumes à la base de ses mandibules), de chaque côté du bec, formant une « barbe ».

Il est utile de dire que le gypaète est souvent confondu avec le milan royal et le balbuzard pêcheur. On lui a longtemps attribué le vol d’agneaux, le vol d’enfants puisqu’on ne savait pas qu’il était un rapace nécrophage, charognard à 100 %. 

En Corse, il y a eu confusion entre gypaète et aigle royal, certains corses pensant que le gypaète était le mâle et l’aigle royal la femelle d’un couple. Or l’aigle royal est considéré comme dangereux pour les troupeaux, concurrent des chasseurs. Dans cette perspective, autrefois, il n’était pas rare de tuer des rapaces.

Régime alimentaire du gypaète barbu

Comme les corbeaux, milans, vautours, le gypaète mange de la chair, mais il se nourrit essentiellement d’os. Il est situé en bout de chaîne alimentaire. Il faut donc qu’il y ait des animaux morts pour qu’il puisse se nourrir. De fait il est considéré comme une espèce parapluie : tout ce qui est fait en sa faveur a des répercussions positive sur ce qui est en-dessous.

Quand un animal meurt en montagne (l’habitat du gypaète barbu), il est nettoyé par les charognards. Quand il n’y a plus de parties molles, de chairs, le gypaète vient manger les os qui restent.

Il peut passer 80 % de son temps à la recherche de nourriture en parcourant plusieurs centaines de kilomètres par jour.

Il avale des os fins (3,5 cm de diamètre) jusqu’à 30 cm (taille d’un avant-bras). Ses sucs digestifs lui permettent de les digérer.

Si les os sont trop gros pour être ingérés, il a développé une technique : il s’envole avec jusqu’à une hauteur de 50 à 100 mètres ; en vol, il lâche l’os sur un site de cassage (dalle rocheuse appelée aussi « enclume », pierrier) pour qu’il se brise au sol. Le gypaète se pose et mange les morceaux d’os. Et oui il n’a pas volé son surnom de « casseur d’os » !

Reproduction

Le gypaète barbu vit généralement en couple, parfois en trio, rarement en solitaire.

A partir d’octobre, le couple prépare son nid (jusqu’à 2 mètres de diamètre) dans une paroi rocheuse (entre 1000 et 1800 m d’altitude). Il y apporte laine (prélevée sur des carcasses), branchages, notamment. C’est la période des parades nuptiales et des accouplements.

A noter que chaque couple dispose de plusieurs aires qu’il utilise alternativement. Les accouplements se font environ 90 jours avant la ponte.

Les pontes ont lieu en décembre et janvier. En principe, les œufs ne restent jamais seuls puisque les parents se relaient pour les couver. Un ou deux œufs seront déposés dans le nid.

On compte environ 55 jours à partir de la première relève pour l’éclosion (début du printemps) des poussins qui s’envoleront 4 mois plus tard, soit mi-juillet.

A noter que les œufs éclosent à plusieurs jours d’intervalle ; ainsi le premier éclos prend de l’avance, accapare la nourriture et fait preuve d’agressivité envers l’autre poussin, entraînant souvent sa mort.

Un seul poussin sera élevé : couvé et nourri de très petits morceaux de viande. Petit à petit les parents lui présentent des os.

Les premiers jours hors du nid sont particulièrement dangereux car le jeune gypaète ne sait pas encore bien voler. Ses parents continuent à le nourrir en déposant de la nourriture dans la zone du nid.

Le jeune s’éloigne au bout de 6 mois, laissant ses parents à leur nouveau cycle de reproduction.

Il sera adulte à l’âge de 6 ou 7 ans.

Son plumage évolue de marron à noir pour atteindre ses couleurs définitives à l’âge adulte ; il est alors très contrasté : plumes du dos et de la queue gris-noir, et tête, cou, ventre, clairs.

Il est plus clair en Corse, les eaux ferrugineuses étant rares. En se baignant dans de telles eaux, les plumes s’imprègnent d’oxyde de fer qui leur donne la couleur rouille.

On a observé que le gypaète choisissait son bain en fonction de la couleur, pour se faire beau ou pour impressionner les autres, exprimer un signal de dominance.

A noter que femelle et mâle sont identiques.

HISTOIRE DE LA PRÉSENCE DU GYPAÈTE BARBU

Il faut savoir que jusqu’au XVIII ème siècle, le gypaète barbu était présent des montagnes d’Afrique du Nord en passant par l’Ouest de l’Europe jusqu’à l’Asie centrale et la Chine.

L’espèce a maintenant disparu de certains territoires, ou présente de très faibles effectifs.

Disparition

Le gypaète barbu disparaît des Alpes au début du 20 ° siècle, de Sardaigne, île voisine de la Corse, et de Sicile au début des années 1970.

Il restait alors des gypaètes dans les Pyrénées et une petite population en Corse.

Causes de la disparition du gypaète barbu

La disparition du gypaète est induite par des menaces multiples et facteurs limitants en partie d’origine anthropique.

Le grand froid et le manque de nourriture le poussent à quitter son territoire.

SITUATION EN CORSE

Ce rapace rare est l’un des quatre vautours européens ; il se distingue par son apparence imposante et son régime alimentaire spécifique : il se nourrit principalement d’os. C’est l’équarisseur des montagnes ; il évite la propagation de maladies en éliminant tous les cadavres, ainsi que la contamination des eaux.

A noter, que c’est le seul vautour sur l’île.

Le gypaète barbu, majestueux vautour surnommé le « casseur d’os », est l’un des symboles les plus puissants de la biodiversité montagnarde. Pourtant, en Corse, cette espèce unique est au bord de l’extinction. Lors du séminaire « En Corse, l’extinction plane sur le gypaète », organisé en novembre 2024 à Ajaccio, des experts ont dressé un état des lieux alarmant tout en présentant des initiatives pour inverser cette tendance.

La population de gypaètes barbus corses a perdu 6 couples reproducteurs entre 2009 et 2014. Il y a 18 ans, il y avait 10 couples ; il n’y en a plus que 4 à 6 maintenant sur toute la Corse, suite au déclin de cette population à partir de2009. Il y a au total moins de 20 individus.

En Corse, la population de gypaètes barbus est isolée. On observe une très faible diversité génétique de la population corse, un niveau de consanguinité élevé et une faible taille effective de la population.

Avec moins de dix couples reproducteurs recensés, l’espèce est aujourd’hui au seuil critique.

Elle est en effet classée « en danger critique » sur la Liste Rouge Régionale IUCN.

Les causes de ce déclin sont multiples :

  • Réduction des ressources alimentaires en raison de la disparition progressive des pratiques pastorales traditionnelles. Il y a de moins en moins de troupeaux en montagne ; côté faune sauvage, il n’y a presque plus de mouflons.
  • Le gypaète étant sensible au bruit, l’urbanisation de la montagne entraine sa disparition.
  • Empoisonnements et intoxications liés à l’utilisation de substances toxiques dans la lutte contre les prédateurs, aux rodonticides, aux pesticides, au plomb des munitions (tirs de chasseurs, actes de malveillance), aux médicaments vétérinaires ingérés par les animaux élevés par l’homme.
  • Collisions avec les infrastructures humaines comme les lignes électriques, électrocutions.
  • Isolement génétique, aggravé par la faible taille de la population insulaire.

C’est la présence de nourriture et l’absence de dérangement qui conditionnent son habitat. Une des principales menaces qui pèsent sur l’espèce est l’isolement des populations. Autrefois des échanges existaient entre les populations des différents massifs d’Europe.

Pour résumer la situation du gypaète en Corse, nous constatons :

– un Isolement géographique dû à l’extinction des populations dans les Alpes et en Sardaigne

– un effectif très faible

– une très faible productivité des couples insulaires (il est vrai que le gypaète étant une espèce longévive, c’est la survie individuelle qui est privilégiée et pas la reproduction)

– une faible variété génétique dans une population petite et géographiquement isolée ;

– de très grandes difficultés de suivi dues à la configuration des nids et donc de connaître les causes de défaillance : nous espérons que certains individus sont encore non identifiés…

La conséquence est un risque très élevé d’extinction.

MESURES PRISES POUR LE RENFORCEMENT DE LA POPULATION DE GYPAÈTE BARBU, TRESOR NATUREL DE LA CORSE

En Corse, les populations d’ongulés sauvages (mouflons) et d’ongulés domestiques (ovins, bovins) ont beaucoup décliné au siècle dernier. Par conséquent, le gypaète n’a plus assez de ressources alimentaires pour vivre.

C’est une des raisons pour laquelle une mesure indispensable a été prise : le nourrissage artificiel (dépôts de carcasses d’ovins, bovins et porcins). L’idée est d’apporter de la nourriture sur certains sites.

Un gypaète nourri peut ainsi se reproduire, voire aller conquérir de nouveaux territoires.

Ce nourrissage se fait d’octobre à juin, comme suit :

– Héliporté : 300-400 kg une fois tous les deux mois

– Nourrissage terrestre : 15-20 kg une fois par semaine sur territoire occupé et 1 fois tous les 15 jours sur site

– Spécifique : 2 fois par semaine en cas d’éclosion et d’élevage du poussin au nid

A noter que tous les sites sont équipés de pièges vidéo à détecteur de mouvement.

Plusieurs centaines d’heures de vidéo ont été analysées, montrant une fréquentation très aléatoire avec des sites fréquentés à chaque nourrissage et d’autres avec l’absence d’oiseaux pendant de longues périodes.

L’amélioration des ressources alimentaires, grâce à des partenariats avec les éleveurs pour laisser des carcasses accessibles, a commencé.

D’autres initiatives pour sauver l’espèce

Lors du séminaire 2024, des collaborations entre acteurs locaux et internationaux ont été mises en lumière. Le Parc Naturel Régional de Corse et la Vulture Conservation Foundation (VCF) ont présenté des projets prometteurs, notamment le renforcement des populations sauvages par des lâchers d’individus élevés en captivité. A noter que grâce au programme Life (outil financier européen pour développer des mesures en faveur de la biodiversité ; ce financement est souvent attribué lorsque l’espèce a un statut très précaire, voire très menacé), de nouveaux couples sont apparus en 2022.

Des oiseaux provenant de centres d’élevage spécialisés (Alpes, Pyrénées, Espagne, Autriche, République Tchèque, Finlande) ont été relâchés en Corse.

Il y a des lâchers de gypaètes car la Corse souffre d’un manque de jeunes à l’envol, et de fait un risque d’extinction. Ces lâchers permettent un enrichissement numérique de la population et un enrichissement génétique.

2 jeunes gypaètes arrivent en Corse à environ 90 jours, soit à leur taille quasi-adulte, encore trop jeunes pour voler. Ils sont placés dans une cavité aménagée comme nid.

Une fois lâchés, ils s’entraînent au vol.

Leur jeunesse fait qu’ils vont assimiler leur site de lâcher comme leur site naturel de naissance, même s’il n’y a pas d’adultes.

Les équipes du PNRC nourrissent et observent ces jeunes chaque jour du lever au coucher du soleil jusqu’à leur émancipation complète. Le gypaète femelle Culomba s’est émancipé au bout de 119 jours, Piuma a mis 136 jours à partir du site.

Ces oiseaux sont bagués et équipés de balises GPS qui permettent un suivi sur des années.

Grâce aux GPS, on sait que 2 mois après leur envol, Culomba a déjà visité l’ensemble des massifs montagneux de l’île, alors que Piuma est restée à proximité de son massif d’origine, le Renosu.

A noter qu’un travail de sensibilisation étant mené en amont, notamment auprès des jeunes de la région, ce sont les écoliers qui baptisent les oiseaux.

Au moins 8 des 12 gypaètes barbus lâchés en Corse depuis 2016 sillonnent la Corse aujourd’hui. Certains ont même trouvé un territoire où nicher.

Le patrimoine génétique de la population corse de gypaètes barbus est unique ; ces individus sont les derniers représentant de l’originelle population Corse-Sardaigne, notamment.

Il est important de conserver ce patrimoine génétique. Pour ce faire, l’idée est de prélever des œufs des nids insulaires, de les amener à l’éclosion.

Les poussins seront élevés par des adultes dans les centres d’élevage européens, où ils resteront pour se reproduire.

Leur progéniture sera ensuite relâchée dans les massifs européens et en Corse.

Une autre mesure est de tester et inciter l’utilisation de munitions de chasse sans plomb : les chasseurs de Corse du sud présents au séminaire d’Ajaccio ont fait part de leurs premières conclusions : ces munitions sans plomb sont bonnes pour des tirs à moins de 50 mètres, surtout.

La lutte contre les empoisonnements, avec des campagnes de sensibilisation auprès des agriculteurs et bergers, a été mise en œuvre.

Une mesure essentielle est aussi la mise en œuvre d’un suivi scientifique rigoureux, incluant la génétique et le comportement des individus.

BILAN DES 9 ANNEES DU PROGRAMME DE RENFORCEMENT DE LA POPULATION DE GYPAETE BARBU EN CORSE

Sur les 12 gypaètes barbus lâchés, il y a 8 survivants. Leurs déplacements sont réduits : ils sont restés en Corse.

La mer est à la fois un « frein » à la dispersion hors Corse et un « atout » à l’installation en Corse.

Aucun déplacement vers la Sardaigne n’a été repéré.

CONCLUSIONS : des résultats rassurants et encourageants !

Déjà, le renforcement en Corse, ça marche !!!

Les premiers gypaètes lâchés ont franchi toutes les étapes : émancipation, dispersion, intégration dans la population territoriale.

La prochaine étape sera la reproduction !

En effet, le pourcentage de reproduction est trop faible (entre 0 % et 0,2 % selon les années).

A noter qu’encore cette fois, sur les 5 pontes observées cet hiver, un seul poussin est né !

Des caméras disposées dans les nids permettent de documenter les causes des échecs des éclosions.

Si l’an dernier, un grand corbeau avait profité d’un instant où le nid était sans surveillance des gypaètes, pour casser un œuf et le manger, cette année, les causes des échecs sont autres.

Dans un cas, le jeune mâle a refusé de couver l’œuf alors que normalement mâle et femelle participent à l’incubation des œufs. L’œuf est donc resté trop longtemps sans être couvé, par temps très froid. Les chocs thermiques répétés ont empêché le développement d’un possible embryon.

Pour un autre couple, les deux œufs n’ont pas éclos sans que l’on en connaisse la cause pour l’instant. 

Dans un autre nid, quelques jours avant l’éclosion, l’œuf était cassé sous la femelle quand elle s’est levée. Il n’y avait pas de poussin dans cet œuf.

Mais heureuse nouvelle, un couple est en train d’élever un gypaéton actuellement ! Il est âgé d’un peu plus d’un mois. Ce gypaéton, source d’espoir, devrait quitter son nid seulement en juillet !

Durant cette période d’incertitude et de risques jusqu’à l’envol du jeune, les nourrissages artificiels ont été intensifiés pour éviter que le couple ne s’absente trop longtemps du nid à la recherche de nourriture, tant pour les parents que pour nourrir le jeune.

L’alimentation joue un rôle essentiel pendant cette phase. En effet, le gypaéton qui pèse 150 g et mesure une dizaine de centimètres à la naissance, atteindra sa taille adulte en seulement 4 mois, avec un poids compris entre 5 et 6 kg et une envergure d’environ 2,80 m, sacrée prouesse !

PERSPECTIVES

Il est nécessaire de comprendre les échecs de la reproduction du Gypaète barbu en Corse, même si c’est difficile.

Qu’est-ce qui est en cause ? Seraient-ce les faibles ressources alimentaires, la faible diversité génétique ?

Pour ce faire, il est indispensable de :

– continuer le suivi sur le terrain

– accéder aux nids en fin de reproduction

– collecter du matériel pour des analyses

– fixer des caméras dans les nids avec possibilité de visualiser à distance les images.

CONCLUSION : Un défi collectif, un appel à l’implication citoyenne

La survie du gypaète barbu repose aussi sur l’implication des citoyens. Chacun peut contribuer en :

  • signalant les pratiques illégales, telles que l’empoisonnement
  • soutenant les initiatives locales de conservation
  • sensibilisant son entourage à l’importance de cette espèce emblématique
  • sensibilisant les éleveurs au besoin de laisser les carcasses de leur bétail accessibles

Préserver le gypaète barbu, c’est préserver un morceau de l’âme sauvage de la Corse. Il est urgent d’agir, collectivement, pour protéger ce rapace fascinant, témoin de l’équilibre fragile entre l’homme et la nature.

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